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A quoi correspond la cellulite ?

Explications par le Docteur Emma Lavocat, Médecin Esthétique à Bordeaux

La cellulite concerne presque 90% des femmes, de tous âges et corpulences confondues. La cellulite est donc bien un « beauty fléau » qui n’épargne (presque) aucune femme, ronde ou menue, tout le monde est logé à la même enseigne!

La cellulite est liée à une accumulation locale de graisses et à une modification du tissu adipeux dans certaines zones du corps.
La cellulite est un phénomène complexe qui résulte de la combinaison de plusieurs facteurs, aux premiers rangs desquels se trouve le déséquilibre hormonal potentiel entre estrogènes et progestérone qui peut survenir au cours de la vie (puberté, grossesse, prise de pilule, ménopause). Il peut être aussi dû à une mauvaise circulation veino-lymphatique et un phénomène de rétention d’eau.
La cellulite se manifeste sur des régions du corps précises : arrière des cuisses, fesses, ventre, haut des bras.

Au sein de l’hypoderme, les cellules adipeuses, ou adipocytes, sont logées dans de petits compartiments. Si le nombre et le volume des adipocytes augmentent, ces petits compartiments gonflent. Ils vont ainsi bloquer la circulation des liquides, et notamment la lymphe dont l’un des rôles est de transporter les toxines vers les organes aptes à les traiter. Les toxines ne pouvant plus être évacuées, elles vont alors s’accumuler et créer une inflammation dans les zones concernées. Cela va renforcer le gonflement déjà ressenti à cause de la mauvaise circulation.

L’une des autres conséquences désagréables est esthétique : la peau, comprimée elle aussi par ce phénomène inflammatoire, perd de son élasticité. Elle adopte alors ce fameux aspect de peau d’orange caractéristique de la présence de cellulite. Ce que l’on voit à l’extérieur n’est donc que le reflet des désordres intérieurs...

Considérée comme un phénomène physiologique normal, la cellulite est sans conséquence pour la santé, mais peut être à l’origine d’une gêne, de douleurs locales et de complexes.

Il existe trois types de cellulite différents, qui peuvent parfois être associés :

  • La cellulite aqueuse (ou d'infiltration) : Souple et diffuse, elle n’est que légèrement visible. S’il existe un mauvais retour veineux ou une insuffisance lymphatique, ou si la perméabilité capillaire est modifiée du fait d’un déséquilibre hormonal, une partie de l’eau filtrée restera dans les tissus interstitiels et, dans le cas de la cellulite, dans les tissus graisseux. Elle est donc essentiellement due à des problèmes circulatoires et à un mode de vie trop sédentaire. La cellulite elle-même n’est pas douloureuse, mais s’accompagne de sensations inconfortables de jambes lourdes et de gonflement (rétention d’eau).
  • La cellulite adipeuse : Molle, indolore, localisée, cette cellulite correspond à une augmentation du nombre ou du volume des adipocytes associée à un dysfonctionnement chronique de leur métabolisme. Elle est généralement provoquée par une mauvaise alimentation et à un manque d’activité physique.
  • La cellulite fibreuse (ou indurée) : Dure et douloureuse au toucher elle présente un aspect bosselé « peau d'orange » prononcé et peut prendre une teinte violacée. Il s’agit d’une cellulite ancienne profondément installée dans les tissus. La cellulite fibreuse apparaît notamment suite à un phénomène appelé “glycation du collagène”. Ce phénomène, dû à l’association de fibres de collagène avec des molécules de glucose, va provoquer une fibrose. On parle de fibrose lorsque les fibres de collagène qui entourent les adipocytes se sont multipliées, épaissies et surtout rigidifiées et qu’elles emprisonnent les cellules graisseuses.